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Propriétaires-fondateurs
:
Ernesto
Vita
Franco Rocchi
Gianni Marelli
Actionnaire : Daniele Battaglino
Président : Francesca Papa-Vita
Vice-Président : Ernesto Vita
Directeur général : Ernesto Vita
Directeur technique :
Gianni Marelli
Peter Wyss
Directeur sportif : Sergio Barbasio
Designer en chef :
Gianni Marelli
Maurizio Ferrari
Ingénieur motoriste : Franco
Rocchi
Chef mécanicien : Olivier Piazzi
Mécaniciens :
Luca
Cassoni
Heinz-Willi Mueller
Chauffeur : Emilio Gabrielli
Pilotes de course :
Gary Brabham
Bruno Giacomelli
Pilote de développement : Franco Scapini

Franco ROCCHI
Décèdé en février 1996
Avant 1949 : travaille chez Reggiane dans
l'aviation
1949-1974 : ingénieur > Ferrari (F1)
1979-1982 : consultant technique
1989 : directeur technique : projet Life (F1)
1990 : directeur technique : Life (F1)
Franco Rocchi, ingénieur motoriste, a débuté
sa carrière chez Reggiane au côté d'Aurelio
Lampredi, motoriste chez Ferrari de 1946 à 1955.
Il officie depuis 1949 au département moteur de
Ferrari et intègre le cercle restreint des amis
intimes d'Enzo Ferrari lorsqu'il lui reste
fidèle lors de la « fronde des ingénieurs »,
au début des années 1960 quand Carlo Chiti et
Romolo Tavoni quittent la Scuderia pour fonder
l'écurie Automobili Turismo e Sport.
En 1967, Franco Rocchi est chargé par Enzo
Ferrari de la conception d'un moteur en W de 18
cylindres. Il n'a le temps que de concevoir un
premier prototype à trois cylindres car la
Commission Sportive Internationale, à l'annonce
de ses travaux, interdit tout moteur supérieur
à 12 cylindres en Formule 1 afin de limiter les
coûts de développement1,103.
En 1970, Rocchi est associé à Forghieri au sein
du département compétition de Ferrari et, à
quatre mains, ils conçoivent le moteur Tipo B12
001/16 qui permet à la Scuderia de remporter
quatre victoires dès la première saison, deux
victoires en 1971 et une victoire en 1972. Ce
bloc évolue en Tipo B12 001/11 en 1973, Tipo B12
001/12 en 1974 puis Tipo B12 015 de 1975 à 1980
et contribue à l'obtention de quatre titres de
champion du monde des constructeurs et deux
titres de champion des pilotes pour Niki Lauda.
La « troïka Forghieri-Rocchi-Bussi» (comme les
surnomme Enzo Ferrari) conçoit entièrement la
Ferrari 312T qui décroche les deux titres
mondiaux en 1975.
Souffrant de troubles cardiaques, Franco Rocchi
quitte Ferrari à l'issue de la saison 1974 et
crée son bureau d'études, Rocchi, pour
poursuivre ses recherches sur les moteurs à
architecture en W. Il retrouve temporairement les
bureaux d'études de Maranello de 1979 à 1982,
puis consacre sa retraite à entreprendre des
études artistiques dédiées à la peinture.
Franco Rocchi continue néanmoins à
s'intéresser à la compétition automobile et
est persuadé du bien-fondé de ses recherches
sur les moteurs en W pour remplacer les
classiques moteurs en V suite aux changements de
réglementation du championnat du monde de
Formule 1. Il convainc Ernesto Vita de créer
Life Racing Engines pour concevoir et
commercialiser les moteurs Rocchi W12 de Formule
1.

Life-Rocchi W12
Gianni Marelli occupe un poste
d'ingénieur en Formule 1 chez Ferrari de 1966 à
1971 puis quitte la Scuderia pour occuper le
même poste chez Alfa Romeo en 1972. En 1981, il
crée son bureau d'études et de design
automobile et travaille sur divers projets pour
des écuries comme Zakspeed ou encore Durango en
F3000. En 1989, il est mandaté par l'écurie
Life pour convertir le châssis First L189 en
Life L190, mettre aux normes le nouveau châssis
et réaliser l'accouplement châssis-moteur.
Sergio Barbasio débute sa carrière en
compétition automobile au milieu des années
1960 en participant à des courses de côte au
volant de Fiat 500. Il devient pilote officiel de
la Scuderia Lancia et de l'écurie semi-privée
suisse du Jolly Club en 1968. Au volant d'une
Lancia Fulvia, il dispute notamment la Targa
Florio en 1968. Il devient champion d'Italie de
rallye en 1973 et reste dans le giron Fiat-Lancia
jusqu'en 1976. Au volant de Fiat 124, Fiat 124
spider, Fiat X1/9, il dispute plusieurs manches
de Championnat du monde des rallyes entre 1973 et
1974. Alors qu'il a pris sa retraite sportive
depuis plusieurs années et qu'il n'a aucune
expérience de la Formule 1, il est appelé par
Ernesto Vita pour devenir directeur sportif de
l'écurie Life.
Gary Brabham est l'un des trois fils du
triple champion du monde de Formule 1 Jack
Brabham. Venu tardivement au sport automobile, il
débute sa carrière de pilote en Formule Ford
puis en Atlantic Championship. Il prend part
pendant plusieurs saisons au championnat
australien de Formule 3 (cinquième en 1986,
sixième en 1987 et second en 1988) puis se fait
un prénom sur la scène internationale en
terminant vice-champion de Formule 3 britannique
en 1988. Ses succès lui permettent d'obtenir en
fin d'année une séance d'essais privés pour le
compte de l'écurie de Formule 1 Benetton-Ford
Cosworth. En 1989, Gary Brabham remporte le
championnat britannique de Formule 2.
Parallèlement, il effectue de nouveaux tests en
Formule 1 chez March ainsi que chez Brabham (une
équipe dans laquelle sa famille n'est plus
impliquée). Il ne parvient finalement qu'à
décrocher un baquet chez la modeste écurie
novice Life.

Gary Brabham Life L190 (Phoenix 1990)
Bruno Giacomelli débute sa carrière
automobile en 1972 en disputant le championnat
d'Italie de Formule Ford. Il passe ensuite à la
Formule 3 en 1974 et remporte le prestigieux
Grand Prix de Monaco de Formule 3 en 1976. En
1977, il accède au championnat d'Europe de
Formule 2 et effectue en fin de saison ses
débuts en Formule 1 sur une McLaren lors du
Grand Prix d'Italie. En 1978, Bruno Giacomelli,
domine le championnat d'Europe de Formule 2 avec
huit victoires et retrouve en fin d'année la
Formule 1 chez McLaren.
En 1979, il est recruté par Alfa Romeo qui
effectue son retour en Formule 1 en tant que
constructeur. Leur première saison complète, en
1980, plombée par une fiabilité catastrophique,
permet à Giacomelli de réaliser une pole
position en fin d'année à Watkins Glen. S'il
décroche un podium au Grand Prix de Las Vegas en
1981, il est dominé par son jeune coéquipier
Andrea de Cesaris en 1982.
Non conservé par Alfa Romeo pour la saison 1983,
Giacomelli trouve refuge chez Toleman avant de se
tourner brièvement vers le championnat CART,
sans succès. Discret pilote-essayeur pour
l'écurie March en Championnat du monde de
Formule 1 1982, il est appelé pour remplacer
Gary Brabham chez Life Racing.

Bruno Giacomelli Life L190 (Monaco 1990)
Franco Scapini débute sa carrière de
pilote automobile en Championnat d'Europe de
Formule 3 en 1981 et dispute plusieurs courses
dans cette discipline (sans toutefois prendre
part à des saisons complètes) jusqu'en 1983. En
1984, il s'engage en Championnat d'Italie de
Formule 3 au sein de l'écurie Automotor et se
classe quatrième du championnat avec trois
victoires. En 1986, il dispute quelques épreuves
de championnat international de Formule 3000 ce
qui lui permet ensuite de rejoindre l'écurie de
Formule 1 Scuderia Minardi en 1987 en tant que
pilote d'essai. En 1988, Scapini fait une
apparition en American Racing Series, puis
retourne disputer deux épreuves de Formule 3000
en 1989. Pressenti pour piloter la monoplace Life
L190 en Formule 1 après le départ de Gary
Brabham, le pilote italien se voit refuser sa
super-licence par la FIA pour manque
d'expérience. Ernesto Vita le nomme néanmoins
pilote d'essai mais, faute de moyens financiers,
Scapini ne participera qu'à une seule séance de
test en fin de saison.

Franco Scapini Life L190 (Essai privé de fin
de saison 1990)
La fabuleuse
aventure de Life
A la fin des années 1980, l'ingénieur italien
Franco Rocchi (connu pour avoir dirigé le
département moteur de la Scuderia Ferrari et
avoir développé le V8 3 litres des 308 GTB-GTS
de route) travaille à titre privé sur la
conception d'un moteur atmosphérique destiné à
la nouvelle réglementation technique de la
Formule 1 (abandon des moteurs turbos qui va
conduire à de nouvelles solutions techniques
comme le Flat 12 de Subaru-Coloni ou le V10
Renault). De ses travaux, naît en 1989 une
mécanique à l'architecture inédite puisqu'il
s'agit d'un moteur de 12 cylindres disposés en
W. Intéressé par le W12 Rocchi, l'entrepreneur
italien Ernesto Vita en rachète les droits à
Franco Rocchi, espérant le vendre à une ou
plusieurs équipes de Formule 1.
Mais la nouvelle réglementation a draîné de
nouveaux motoristes en F1 comme Ilmor, Judd ou
Yamaha et aucune écurie ne se laisse tenter par
le W12 Rocchi. Ernesto Vita décide alors de
créer sa propre écurie, qu'il baptise Life
Racing (Life étant la traduction anglaise de son
patronyme).
En fait, l'histoire de l'écurie Life commence
lors des saisons 1988-89. À l'époque, l'ancien
pilote de F1 Lamberto Leoni dirigeait l'équipe
FIRST, qui avait connu un certain succès en
F3000 avec des pilotes relativement connus comme
Pierluigi Martini et Marco Apicella. Alors,
voulant passer à l'étape supérieure, Leoni a
donc conclu une entente avec le fabriquant de
moteurs Judd et a chargé l'expérimenté Richard
Divila de dessiner un châssis basé sur celui de
la March 88B utilisé en F3000.
Mais vu que Divila a quitté pour Ligier et que
la March 88B avait des défauts de conception
majeurs, le design final du châssis de la FIRST
a été confié à un studio de design de Milan
où travaillait un ancien ingénieur de Ferrari
et Zakspeed. À la fin de 1988, la première
FIRST était construite. Mais celle-ci avait des
défauts plutôt alarmants. Quand Divila a jeté
un coup d'oeil au produit final, il était
inquiet à propos des engrenages de la boîte de
vitesses, à propos de la suspension qui semblait
très fragile, du châssis qui avait été
surchauffé et de la colonne de direction qui
n'était définitivement pas sécuritaire. Selon
lui, cette voiture était seulement bonne à
servir de pot de fleurs. Il a averti la direction
de FIRST que la monoplace était une bombe à
retardement et a pris des actions en justice pour
ne plus que son nom ait un rapport quelconque
avec ce projet désastreux.
De toute façon, la FIRST n'a pas passé les
tests de collision de la FIA et n'a donc pas
été autorisé à participer à la saison 1989.
Probablement que cela a permis de sauver une vie.
Mais en 1990, un nouveau nom apparaissait sur la
liste des engagés. Il s'agissait de Life Racing
Engines, avec comme pilote, l'Australien Gary
Brabham. Le châssis utilisé était en fait
celui de la FIRST rebaptisé Life 190, qui n'a
été modifié que pour pouvoir accueillir le
moteur W12 maison de l'équipe. Life était ainsi
la seule équipe avec Ferrari à fabriquer ses
propres moteurs.
Quand à ce moteur W12, il consistait en trois
rangées de quatre cylindres disposées en forme
de W. Théoriquement, cela permettait d'avoir un
moteur aussi compact qu'un V8 mais aussi puissant
qu'un V12. À la base, l'idée est d'ailleurs
intéressante. Mais en pratique, il en sera tout
autrement.

L'ensemble était extrêment fragile et lent. De
plus, l'équipe n'a jamais disposé de plus de un
châssis et de deux moteurs W12, avec très peu
de pièces de rechange. La voiture n'a jamais
été capable de compléter plus de deux tours
sans qu'il y ait une casse mécanique. Pour la
première course de la saison, à Phoenix,
Brabham a réussi, lors des préqualifications,
à boucler un tour en un grandiose 2'07''147s.
Tour remarquable puisqu'il est de trente secondes
plus lent que celui de Claudio Lange sur
Eurobrun, et 38 secondes plus lent que le temps
de la pole position.
Pour la seconde course, au Brésil, Brabham
n'effectue que 400 mètres. La raison ? Bien que
non-invoqué... Ce n'est que bien plus tard
que Brabham apprit que les mecanos de lequipe
étaient en "grêve" et n'avait pas
préparé sa voiture expret (pas de plein
d'huile, ni liquide de freins), car avant
les pré-qualfis Brabham avait annonçé
son départ !

Bruno Giacomelli le remplaça donc dès le GP de
Saint-Marin, où il enregistra un temps de
7'16''212, soit à 424 secondes de la pôle
position. Un autre temps qui rentrera dans les
annales... Toutefois, les pré-qualifications de
Monaco donnèrent quelques espoirs à l'équipe.
En effet, Giacomelli fit un temps de 1'41''187,
soit à seulement 13 secondes du temps requis
pour se préqualifier. Les choses s'améliorent.
Et au Canada, il était à seulement 20 secondes
du temps de pré-qualification. Tout le monde est
content et a donc plus confiance en l'avenir.
Malheureusement, à Mexico, l'équipe retrouvit
ses performances habituelles, avec un temps de
4'07''475, alors qu'en France, la voiture tomba
en panne avant de pouvoir effectuer un temps.

Toutefois, à Silverstone, un petit rayon de
soleil perça de nouveau les sombres nuages,
alors que Giacomelli effectua un temps à
seulement 20 secondes de la pré-qualification.
En Hongrie, il était à 18 secondes, à 20
secondes en Belgique et à 27 secondes en Italie.
Voyant que les choses ne s'amélioraient guère,
l'équipe préféra laisser tomber le moteur W12
pour un V8 Judd, qui était toutefois trop gros
pour la voiture. Alors, l'équipe ne put
participer au GP du Portugal, le TEAM opte donc
pour un moteur Judd mais, oubli de moddifier le
carrenage arrière. Resultat impossible de fermé
le capot moteur ! Quelques morceaux de ruban
adhessifs et la voiture prit la piste !
Toutefois, en Espagne, il put effectuer les
pré-qualifications, et Giacomelli enregistra un
temps à 18 secondes. Finalement, l'équipe
déclara forfait pour le reste de la saison et ne
fit pas le voyage au Japon et en Australie.

Heureusement, par la suite, personne n'a jamais
entendu parler de la pathétique histoire de
l'écurie Life.
Des histoires d'horreur comme celle-ci, il y en a
des dizaines. Elles donnaient un visage plus
humain à un sport qui aujourd'hui n'est que trop
aseptisé et artificiel. Au point où on en vient
même à regretter la présence de ces équipes
un peu farfelues qui ont marqué la F1 jusqu'en
1997, alors que Lola déclarait forfait après
deux courses où elle ne réussit pas à se
qualifier.
Championnat du
monde de Formule 1 saison 1990 :
Grand Prix |
Pilote |
Temps de
qualification |
Temps du
dernier qualifié |
Vitesse
maximale |
Résultats des
qualifications |
États-Unis |
Gary Brabham |
2 min 07 s 147 |
1 min 33 s 044 |
185,57 km/h |
33e sur
34 : non pré-qualifié |
Brésil |
Gary Brabham |
Pas de temps |
1 min 21 s 087 |
- |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Saint Marin |
Bruno Giacomelli |
7 min 16 s 212 |
1 min 28 s 667 |
104,44 km/h |
32e sur
33 : non pré-qualifié |
Monaco |
Bruno Giacomelli |
1 min 41 s 187 |
1 min 25 s 508 |
213,32 km/h |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Canada |
Bruno Giacomelli |
1 min 50 s 253 |
1 min 25 s 113 |
216,94 km/h |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Mexique |
Bruno Giacomelli |
4 min 04 s 475 |
1 min 21 s 519 |
116,41 km/h |
33e sur
33 : non pré-qualifié |
France |
Bruno Giacomelli |
Pas de temps |
1 min 07 s 926 |
- |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Grande-Bretagne |
Bruno Giacomelli |
1 min 25 s 947 |
1 min 11 s 681 |
255,88 km/h |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Allemagne |
Bruno Giacomelli |
2 min 10 s 790 |
1 min 47 s 209 |
247,76 km/h |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Hongrie |
Bruno Giacomelli |
1 min 41 s 431 |
1 min 22 s 126 |
189,64 km/h |
35e sur
35 : non pré-qualifié |
Belgique |
Bruno Giacomelli |
2 min 19 s 445 |
1 min 56 s 055 |
232,76 km/h |
33e sur
33 : non pré-qualifié |
Italie |
Bruno Giacomelli |
1 min 55 s 244 |
1 min 27 s 937 |
253,68 km/h |
32e sur
32 : non pré-qualifié |
Portugal |
Bruno Giacomelli |
Pas de temps |
1 min 17 s 715 |
- |
32e sur
32 : non pré-qualifié |
Espagne |
Bruno Giacomelli |
1 min 42 s 699 |
1 min 23 s 161 |
214,33 km/h |
32e sur
32 : non pré-qualifié |
Sources et
remerciements :
Nicolas Dura
Wikipedia
f1rejects.com
Claude Paquette
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